Autodéfense intellectuelle

5 raisons de ne plus tondre les pelouses

Pourquoi ? Mais pourquoi ?

Un sujet qui peut paraître anodin mais qui peut parfois susciter des réactions assez disproportionnées.

Si on aborde le sujet de manière rationnelle, un premier constat s'impose :

La tonte des zones herbeuses n'est pas totalement dénuée de bon sens quand il s'agit de limiter la prolifération de parasites tels que les tiques et les puces, notamment concernant les lieux très fréquentés (espaces verts en zones urbaines, parcs...).

En revanche, dans l'espace privé, chacun est maître en sa demeure. Encore faut-il avoir une demeure. Mais je m'égare... La question de la propriété foncière et de sa totale illégitimité, telle qu'elle est pratiquée actuellement (c'est-à-dire à peu près comme au Moyen-Age) fera l'objet d'un article dédié.

Bref, si vous avez la chance de disposer d'un peu de terrain herbeux, je vous invite à considérer l'idée de ne PLUS le tondre. Ou de le tondre partiellement.

"Facile à dire l'ami, on voit bien que tu n'as pas de terrain !"

Mais si j'en avais, c'est simple : ce serait une véritable réserve sauvage pour les végétaux, insectes, rongeurs, petits reptiles, oiseaux, et hydres à trois têtes...

 

5 bonnes raisons pour ne plus tondre votre pelouse

1/ Une zone de biodiversité

Les herbes hautes sont parfaites pour accueillir les nids des différents habitants du jardin oiseaux, lézards, criquets, hérissons, insectes... qui contribuent à vous débarasser des mouches et moustiques dont ils se nourrissent :)

2/ Une réserve à nectar

Les fleurs sauvages sont une réserve de nectar pour les abeilles (dont la population diminue de manière alarmante) et autres insectes polinisateurs.

3/ Moins de surface à entrenir

Donc du temps gagné, de l’énergie économisée... Vous allez même économiser de l'argent ! De l'argent ! Le "pouvoir d'achat", tout ça...

4/ Un lieu magique. 

Pour faire renouer vos enfants avec le monde réel de la nature et du vivant.


Expérience :

Prérequis :

  • Disposer d'au moins 3 mètres carrés d'herbes hautes, avec une petite surface circulaire d'un mètre de diamètre en son centre.
  • Disposer d'une vieille couverture (idéalement, une ancienne couverture de l'enfant).
  • Disposer d'un enfant âgé entre 6 mois et 5 ans.
  • Avoir un nécessaire de secours sous la main.
  • Avoir du bon sens.

1/Laissez pousser l'herbe sur la surface, réalisez uniquement une tonte au centre, sur un disque d'un mètre de diamètre (NDLR : à préciser).

IMPORTANT : l'enfant ne doit pas savoir que c'est VOUS qui êtes derrière cette repousse.

NOTE : Si des ronces et/ou des orties font leur apparition, on jugule si nécéssaire - sauf si, bien sûr, le projet est de jeter l'enfant dans les ronces ou les orties.

2/ Parallèllement, communiquez avec l'enfant et préparez-le mentalement et affectivement :

Faites travailler votre imagination pour lui construire une belle histoire sur "les heeeerbes hauuutes".

Une ancienne créature a fait son nid dans notre jardin.

Elle y fait pousser l'herbe pour s'y cacher, et les fleurs pour abriter les féées.

Personne ne doit la déranger, car c'est elle doit se reposer.

Personne ne l'a jamais vue. Certains disent toutefois l'avoir entendue :

Lorsque le soleil rase l'horizon, juste avant de laisser place à la nuit, le plus grand silence tu feras, et sa mélodie peut-être tu percevras...

Préparez petit à petit l'enfant à l'idée qu'un jour vous irez voir le nid de la créature à la tombée de la nuit.

Profitez-en pour faire de ce futur événement un cadeau à l'enfant pour saluer ses efforts.

NOTE : si l'enfant est un bourrin, reconsidérez la question des ronces et des orties.

3/ L'herbe a poussé, des fleurs sauvages s'étirent tranquillement.

4/ Le jout J, à l'heure H, disposez préalablement la couverture dans le cercle central.équipez l'enfant en fonction des conditions climatiques.

5/ Accompagnez l'enfant dans le cercle central de la zone "sauvage".

6/ Asseyez-vous avec l'enfant. La suite vous appartient...


5/ Lâcher prise

Décider de ne plus tondre la pelouse peut être une opportunité de prendre conscience des mécanismes d’obsession de contrôle de la nature, et par extension de contrôle du monde, des autres, de soi-même...

BONUS : Un moyen de lutter contre la sécheresse

Une pelouse avec des hautes herbes conserve l’humidité des rosées, et améliore la thermorégulation du terrain, notamment en cas de conditions météorologiques extrêmes (canicule, vague de froid...).

 

Ressources ayant servi de point de départ pour cet article :

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-journal-de-l-histoire/l-histoire-du-gazon-symptome-de-nos-contradictions-face-a-la-nature-5007850

https://www.journaldemontreal.com/2012/02/24/obsession-gazon

https://www.agri-mag.com/2022/04/01/leffondrement-des-abeilles/

https://www.ecologie.gouv.fr/lancement-du-nouveau-plan-national-pollinisateurs-2021-2026